Pour l’occasion, un concert a été donné par Julien Neumann devant un public nombreux. Ambiance chaleureuse mais une eau trop froide qui n’a attiré que les plus courageux.
Nous nous sommes entretenus avec Adriana Cavallaro, mosaïste professionnelle, qui occupe un espace dans les Atelier de Bellevaux et sans qui le projet n’aurait jamais pu se réaliser.
Patrizio Longo
Comment la demande de la ville de Lausanne, par l’intermédiaire du contrat de quartier et du service des sports, de réaliser cette fresque en mosaïque a pris forme ?
C’est un projet qui s’est réalisé sur un an, des premières idées à sa réalisation. La première séance entre le groupe pilote composé de Maria Zurbuchen et Patrizio Longo, habitant·es du quartier et fidèles utilisateur·ices de la piscine, et le service des sports a eu lieu en août 2023. L’idée des mosaïques et de la participation des élèves du quartier est très rapidement apparue comme une évidence. Comme j’avais déjà réalisé avec des enfants la décoration des bacs potagés aux maisons familiales, on m’a demandé si j’étais intéressée à diriger plusieurs classes de 20 élèves, deux fois par semaine pendant deux mois et j’ai tout de suite dit oui !
Qui ont été les différents intervenants dans le projet ?
La Ville de Lausanne, par le biais du contrat de quartier d’Entre-Bois a financé le projet, le Service des Sports a mis à disposition les murs de la piscine, les professeurs d’arts-visuel de l’établissement primaire et secondaire C.F. Ramus avec leurs élèves et en dernier les apprenti·es des SIL (Service Industriels de Lausanne) pour la fabrication des cadres en inox et la mise en place des tableaux.
Comment s’est passé la collaboration avec les professeurs et les élèves ?
Les professeur·es d’AVI ont été tout de suite emballés par le projet. Très rapidement le nombre de tableaux, le format et les thèmes ont été décidés. A partir de ce moment, les élèves ont créé les dessins que j’ai retranscrit sur une toile qui allait recevoir les morceaux de carrelage. Pour coller les petites pièces colorées qui composent les mosaïques (environ 50'000 !), les quatre classes de 7 et 8P se sont déplacées à mon atelier, les jeudis encadrés par Davide Tellese, mon assistant et les vendredis avec moi-même. Tout ce travail a duré deux mois.
Est-ce que tu as une anecdote sur cette période intense de travail avec les élèves qui te vient à l’esprit ?
Pas forcément une en particulier mais les discussions avec et entre élèves m’ont permis de mieux saisir les dynamiques du quartier. Il a eu aussi des matins où certain·es élèves arrivaient plus tôt que prévus et se mettaient à travailler dans une atmosphère très calme. Les périodes les plus difficiles étaient celles du vendredi après-midi où il fallait faire des poses régulières pour sortir s’aérer et se défouler. Comme histoire croustillante, il y a tout de même eu cette explosion d’une bombe puante dans les toilettes des ateliers qui a eu son petit effet.
La piscine a fermé ses portes le 8 septembre et les mosaïques ont eu un vif succès. Rendez-vous donc en 2025 pour ceux qui ne les auraient pas encore vues.
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